Blog L'actu du vin Dans la Famille Fabre, je voudrais… la fille, Clémence !
Dans la Famille Fabre, je voudrais… la fille, Clémence !

Dans la Famille Fabre, je voudrais… la fille, Clémence !

Dans le Languedoc, la gestion des cinq châteaux de la Famille Fabre, c’est une histoire de famille, rondement menée ! Nous avons rencontré Clémence, la fille, une des représentantes passionnées de la seizième génération. 

 

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots…

 

Je suis Clémence Fabre, seizième génération de la Famille Fabre. Je suis née dans l’univers de la vigne, j’ai fait une parenthèse d’une quinzaine d’années pour mes études, j’ai vécu à Paris, huit ans en Asie et en 2014 je suis revenue sur le domaine pour développer l’export. Aujourd’hui, avec mon mari, Louis-Jacques, on reprend le domaine. Ma sœur Jeanne s’occupe de l’œnotourisme et mon frère André est cidriculteur. 


Seize générations ! C’est quoi le secret de la longévité d’un domaine ? 

 

Eh oui, le premier Fabre paysan date de 1605. Mais le métier a beaucoup évolué. Mon arrière-grand-père était médecin et cultivait les vignes, mon grand-père était exclusivement dédié aux vignes, mais vendait en vrac. C’est avec mon père qu’on a commencé à produire notre vin en bouteille. Au fil des unions, la Famille Fabre possède désormais cinq châteaux en Languedoc. 


Qu’est-ce que votre génération a apporté par rapport aux générations précédentes ? 

 

Notre plus gros défi est l’adaptation aux nouveaux modes de consommation et au changement climatique. On ne se donne pas de limites, on essaie d’explorer plein de pistes : nouveaux cépages, de nouveaux types de cultures avec l’agroécologie, meilleurs contenants pour alternative au verre. 


Certaines de vos bouteilles sont consignées, expliquez-nous comment l’idée vous est venue ? 

 

Faire de nouvelles expériences, c’est depuis toujours un trait de caractère familial ! Encouragés par un de nos gros clients, Biocoop, qui avait pour objectif de passer une grande partie de leur cave en bouteilles consignées, nous avons franchi le pas ! 

Désormais, nous avons cinq cuvées en bouteilles réemployables : certaines vendues uniquement à Biocoop et la cuvée Eole ainsi que notre pét-nat pour les autres clients.


Pour vous, qu’est-ce que ça représente comme travail supplémentaire de proposer des bouteilles réutilisables ? 

 

Concrètement, ce n'est pas évident : c’est une filière qui se remet en route, il faut trouver les bons acteurs. Les bouteilles sont un peu plus lourdes pour que ça résiste à cinquante lavages, donc il faut un nouveau type de carton, un nouveau design d’étiquettes, une colle spéciale soluble dans l’eau. C'est des petits ajustements… Il faut aussi que la filière s’organise pour que ce soit un système économique intéressant pour tout le monde.  

 

Les clients sont-ils sensibles à cette démarche ? 

 

Oui, les clients de Biocoop sont ouverts à ça. Pour les autres, certains sont demandeurs, oui ! Il y en a certains qu’il faut éduquer, leur expliquer, les inciter à participer. Évidemment, il faut qu’il y ait des points de collecte proches pour que les gens jouent le jeu. 


Au quotidien, comment se traduit l’engagement de la Famille Fabre pour la planète ? 

 

Nous sommes en bio depuis 1991 et désormais engagés dans une démarche d’agroforesterie : on plante des haies, des arbres, on a des couverts végétaux pour redynamiser la biodiversité, apporter du carbone au sol. 

Pour des vins de consommation rapide, on les propose sans capsule. On est en cours de développement d’une bouteille en carton. On étudie la solution de Packamama, une bouteille plate conçue en PET recyclé. Et puis au domaine, on s’est lancé dans le slow tourisme. On veut que les gens prennent le temps de profiter, découvrir et prennent conscience de ce qui les entoure. 


Les cuvées de Famille Fabre sont à retrouver sur notre site internet ! Et si vous êtes dans la région, n'hésitez pas à leur rendre visite et à profiter d'une offre oenotouristique  dont ils ont le secret (gros coup de cœur pour leur escape game dans la cave viticole du Château de Luc)

 

 

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